Avant hier, 4 listes ont été déposées au Congrès pour l’élection du prochain Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Celle de l’Avenir En Confiance avec pour tête de liste Thierry SANTA, celle de Calédonie Ensemble, la liste de l’UNI menée par Louis MAPOU et celle de l’UC-FLNKS et Nationalistes/EO avec à sa tête l’ancien patron du MEDEF Samuel HNEPEUNE.
Les équations sont simples. Côté non indépendantiste, sauf rebondissement de dernière minute, l’AEC conservera ses 4 sièges et CE son unique ministre. Côté indépendantiste, l’UNI obtiendra potentiellement 2 sièges et l’UC 4 dont le dernier attribué à l’Eveil Océanien.
Autrement dit, il y a de fortes chances pour que le 17ème Gouvernement soit à majorité indépendantiste, une première depuis l’Accord de Nouméa. Il faut, en effet, remonter au Gouvernement « Tjibaou » en 1982, il y a 39 ans, pour retrouver les indépendantistes aux manettes de l’Exécutif du pays.
Mais l’élection d’un président FLNKS pourrait ne pas être si simple que ça en a l’air. Les bruits de couloirs annoncent déjà une possible confrontation entre la candidature de Louis MAPOU et celle de Samuel HNEPEUNE. Si la première « coule de source » selon certains, la seconde donne lieu à de fortes oppositions au sein même de la sphère indépendantiste. En cause, les communiqués de l’ex-patron du MEDEF, ses interventions dans les médias mais aussi les positions de la plate-forme NC ECO dont il a été à l’initiative (rassemblement des acteurs du monde économique) qui n’ont eu de cesse de critiquer et dénoncer les actions du Collectif Usine du Sud = Usine Pays, dossier chaud du moment. Un regroupement de plusieurs militants de l’UC a même été aperçu jeudi soir devant le Congrès Boulevard Vauban pour faire barrage au dépôt de leur propre liste. Ambiance !
Chez l’AEC, la candidature de Thierry SANTA serait envisagée mais pour une simple question de principe faute de majorité loyaliste. Il se dit déjà qu’à défaut d’être réélu, T. SANTA pourrait aussitôt démissionner faisant ainsi remonter le 5ème de liste.
Dans tous les cas rien n’est encore joué et les tractations se poursuivront dans les prochains jours jusqu’au 17 février.
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